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DIRE ET JOUER LA MONTAGNE

Estelle Revaz, violoncelle
Carine Tripet, récitante
Programme :
Oeuvres pour violoncelle seul de P.-A. Bovey, J.-L. Darbellay, X. Dayer, H. Holliger, M. Hoffer etc.
Poèmes en différentes langues sur le thème de la montagne.
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La musique contemporaine laisse, grâce à l’explosion de nombreux codes et à une grande diversité de sons, une immense liberté aux compositeurs, aux interprètes mais aussi au public. En effet, lorsque l’auditeur arrive à lâcher prise, tout un monde imaginaire s’ouvre à lui à partir des évocations sonores qu’il entend. La poésie joue également beaucoup sur les sonorités et en ce sens, elle est très comparable à la musique de notre temps.
« Dire et jouer la montagne » présente au public un concept sonore qui évoque musicalement et poétiquement l’univers multidimensionnel des paysages sonores montagneux. Il offre un parallèle entre la musique contemporaine pour violoncelle seul et des poèmes en différentes langues d’origines variées qui peuvent également dialoguer entre elles par le biais des sons. Cette forme de miroir entre musique et poésie questionne évidemment l’importance du sens figuratif et la richesse de l’imaginaire de chacun, mais il permet aussi d’ouvrir la porte aux émotions qui sont propres à chaque spectateur.
Comme fil rouge à ce projet : la montagne et la musique suisse pour une expérience sensorielle unique.

Jouer la montagne
Comme d’un instrument
Comme des cordes du vent
A coup d’archet sur les torrents

Dire la montagne
Comme on récite un sonnet
Comme les rimes des sommets
A coup de mots sur les adrets

En fresques de compositeurs
En envolées de poètes
Dire et jouer la montagne
C’est faire rire et rugir le violoncelle
Faire tonner et tourbillonner les mots

Ecrin de bruits, de sensations et de silences
Du calme à la tempête, la montagne surprend
Et nous redonne le sens du non-temps
Celui de l’enchantement.